Djanet: 3eme et 4eme, ce n'est que le début...

Et si on allait voler? Nous lance Fatah, pendant que moi et Younes,prenons notre café en cuisine,
Quelques minutes après on se retrouve en 4*4, vers le site en question...
Une haute montagne,  un vrai mélange de sable et de granit, le vent souffle...il est favorable pour voler!

Je ne réussi pas à voler, Younes si...
Mais l'escalade pour aller voir ce qu'il y a dans l'autre versant de la montagne me fait oublier tout le reste! J'ai eu mon moment ...

On n'y croit pas tout simplement, toutes ces chaînes de montagnes qui se succèdent, séparées d'immenses vides remplis de sable...
ces tableaux qui ne se ressemblent pas, à chacun ses formes, ses couleurs, sa composition...
Et ça continuent comme ça jusqu'à l'infini!
Comment vouloir rentrer après ça...

À la ferme, les travaux ont beaucoup avancé, 

nous avons travaillé durement pour finir aujourd'hui.

 je vous montrerai avec plaisir et fierté les résultats à la fin de la semaine.

À l'heure où je vous écrit, je suis assise autour du feu avec une bonne compagnie, tantôt du gambri, et tantôt discussion autour du plan d'aventure de demain...

Nomadly Yours, 

Djanet, 2eme jour, 6h de matin, la vache qui pleure.

Nous avons passé la nuit à discuter autour d' un feu de camp, l'une  choses discutèes fùt cette magnifique fresque, qu'on interprête de plusieurs façon,
Il a été convenu qu'on démarre à 6h de matin...

Il fait froid, je rencontre la plaque qui dit que c'est le bon chemin, le soleil jette ses premiers rayons, je me dis que nous oublions que c'est la terre qui bascule vers le bas et non l'astre flamboyant qui se lève...

Toujours des bloc de granit allant du rouge au violet, du marron à l'ocre...
Des plantes dont le fameux calotropis, les touaregs préviennent, il ne faut pas le toucher sinon il vous rend aveugle ...
Plein de traces d'animaux, des pas de courses, traces de luttes, restes de vie...gazelles, serpents , chameaux, peut-être des guépards...

Nous y arrivons, il fait moins froid déjà...
Et la fresque vous fait face.
Trois, quatre, cinq...j'arrête le compte à six, plus tard dans la soirée, on m'apprendre qu'il y a plus!
Cette histoire de larme, l'histoire la plus courante est que dans  cet endroit  éxistaient un point d'eau, qui se vint à se tarrir un jour, et les vaches pleurèrent de tristesse...
Sinon on dit que c'est une tâche dans la peau, caractéristique à cette race etteinte aujourd'hui (il y a 8000 ans), d'autres disent  que c'est un bijou dont les propriétaire ornait leurs bêtes...

C'est quelque chose... d'approcher ce tableau, l'admirer et se poser des questions, cette forme de dessin, la façon de la réaliser, l'inspiration, la signification, les avantages du support ( les creux et les couleurs que présente la roche, et que l'artiste a exploité), la question de l'eau, et celle de la vie, il y a 10000.

Le retour fùt difficile, trop chaud
7,20km, pour 2h de marche, le sable est un enfer ...
De retour à la ferme on reprend les travaux, la salle est bientôt terminé, encours ...je renconte un petit scorpion.
Dans l'après midi, nous rencontrons Yacine à Djanet ville, nous envisageons une soirée avec tinariwen!!!

Voici l'album,
Nomadly yours.

Djanet comme destination pour un Wwoofing- 1er jour.

Le jour j

L'avion avait atterri aux alentours de minuit, à l'aéroport de تيسكا، جانت

Ce matin j'ai ouvert les yeux sur une étendue de sable, qui tendait à l'infini...parfois des blocs de granit virant du bleu au rouge ornait le paysage.

Ce que je voyais en sortant de la ferme.

Nous somme chez Mahfoud et sa femme Nanette, d'origine hollandaise, le proprio qui nous prends en charge dans sa ferme, en échange; nous participons aux travaux.

Nous avions commencé par faire le tour de la propriété pour la découvrir: arbres fruitiers, plantes médicinales et potagères, cotonnier...

Ce qu'il y avait à faire?

Une vieille cabine téléphonique à aménager en Douche,

Construire un mur pour protéger les arbres du vent,

Faire des distillations pour obtenir des huiles essentielles et des eaux florales,

Presser des olives pour obtenir de l'huile,

Fabriquer une dalle aux alentours d'une table, pour pouvoir exploiter l'espace, je me suis occupée de cette tâche pendant tout l'après-midi, et voilà ce que ça a donné:

Mais j'avais participé à plein d'autres travaux. Comme tout le monde.

Bref ce fùt le premier jour.

Voici l'album:

Fin de journée, le rideau tombe.
Je vais me réfugier dans ma hutte pour écrire.

J-1: Alger (escale) plus que quelques heures avant l'avion, l'album

Je suis actuellement dans la navette qui mene à l'aéroport (à partir de place Audin)

Ce matin je suis partie voir le jardin d'essai d'El-hamma, jardin botanique et d'acclimatation,  il a été conçu en 1832, d'après le guide que j'ai trouvé chez amine...

L'allée des ficus, des dracenas, des platanes, l'oiseau de paradis...j'y ai vu un troglodyte, un rouge-gorge, des canards et plein d'autres charmantes créatures...

L'entrée est pour 100 da seulement,

Je n'ai pas beaucoup profité, mais bon je reviendrai...

Et puis il y a le métro, le Chaabi chanté dans la rue, tous ces gens qui perpétuent la fresque universelle de ''la course contre le temps'' , les mendiants, des marchandises de toutes les qualités et les prix, ces bâtiments mi- coloniaux par leur forme, et mi-locaux par les gens qui les occupent...j'ai découvert une petite partie d'Alger, mais il y a tant à voir: la casbah, plein de musées et de monuments...

 j'ajouterai cela sur ma poutre de destinations: les dessous d'Alger la blanche!

Au retour, je rassemble les bagages, j'examine le mur sur lequel amine exhibe ses cartes d'Algérie, un de ces moments, où je comprends ce qui fait de nous des amis, ce qui nous réuni encore, malgré la distance...

19h15 , plus que quelques minutes

Nomadly Yours

J-2: Oran-Alger (escale) -album

La gare d'Oran,
On a opté pour Le train, car nous devons passer par Alger, pour aller là où on va...
Sif nous dépose,  en me disant qu'il voudrai tant être avec nous, Samir aussi,
''Ne me fais pas ça '' me dit-il lorsque je l'appelle, alors que je suis confortablement installée à l'intérieur du wagon !
Mon coeur bat la chamade pour une destination nouvelle, inconnue...comme un jeune homme fougueux qui ne connait de sa fiancée que le nom, et peut-être son visage à travers une pale  photographie...

15h-
Le train démarre, j'étalent mes affaires , livre, carnet, crayons, je m'applique à parfaire ma carte que j'ai commencé, j'étudie la témpérature, j'emmagazine les noms ...tantôt je regarde dehors, de quoi sont composé les tableaux, la lumière du soleil qui change à travers les heures...
Je pense à des multitude de  sujets,
Entre autre; Le trans-saharien (la voie ferrée, comme le transsibérien ), mission flatters, régime de Vichy,colomb-bechar, la guerre des sables,l'abondon du projet...pendant le colonialisme!
D'autres mots me font voyager aussi; Ouadane,  granit,igharghar,  mouflon, tadmaït, tarentules, Charles de Foucauld...
Mes pensées cheminent tout comme le train, qui continue à foncer plein est,

Bientôt on arrive à Alger, amine nous attendra à la gare,

Amine mon vieux copain,

Nomadly Yours,

La gare d'Oran, un pur chef d'oeuvre.
Imaginée par Albert Ballu et exécutée par les frère Perret,
Dans un style néo-mauresque.

Je ne m'ennuie jamais,
Même sans mes affaires,
Depuis toute petite j'avais appris à vaincre l'ennui.
Je peux me contenter de mes propres pensées  pour meubler le vide,
Et même  fabriquer  tout un monde.