Carnet d'exploration: Interview pour the C-Times Magazine, recueilli par Zineb Belhadj.

il y a quelques jours Mlle Zineb Belhadj me contacte de la part de CreatiVum pour me poser des questions sur l'écologiste que je suis devenue, et je réponds avec plaisir,
cet interview sera publié plus tard dans "The C Times" élaboré entièrement par des étudiants
la thématique du mois de Mai étant l'écologie , ou plein de sujets intéressants sont traités: énergie solaire, tri sélectif, empreinte écologique , coin lecture...etc
j'ai beaucoup apprécié leurs travail qu'ils ont fait, et leur souhaite beaucoup de succès :
https://drive.google.com/file/d/1DEOHXX0ZHkyQ6UTJsnWlgqw92tRTnNQH/view

voici sans tarder ce qui s'est passé entre Zineb et Moi:

Comment t’es devenue écolo ?

C’est pas vraiment que j’avais peur pour la planète (car c’est difficile d’imaginer comment la planète est menacée, puisque tout à l’air de bien fonctionner encore)...

Mais j’étais très jeune quand je m’étais rendue compte du problème de la pollution et des déchets, je trouvais anomal « l’acte de manger et de balancer ses déchets dans la rue » avec le temps ça sent mauvais, c’est pas beau à voir…etc.

Et puis avec mes études et mes lectures j’avais pris conscience combien la pollution est néfaste pour notre santé

Mais le comble c’était de découvrir la beauté de la nature et sa fragilité ! et surtout l’extinction des espèce, en particulier les précieuses comme les abeilles… c’est là ou j’ai été convaincue que les choses devaient changer, alors j’ai commencé à vouloir devenir écolo : je ne gaspille pas les ressources tant que je peux : eau, papier, électricité, essence…j’évite les produits polluants comme les détergent et je cherche des méthodes naturelles, je me procure le moins d’emballages possible (je fais mes courses dans des sacs en tissus) , je récupère, je recycle, je composte…

Je plante , et je protège la nature, tant que je peux…

En fait je me pose la question tous les jours, et devant chaque geste ! comment je peux améliorer mon empreinte écologique ?» : ma nourriture, mes déplacements, au travail, et lors de toutes mes activités…

durant mes ateliers, mes articles , et mes conférence, j’ai la possibilité de sensibiliser les gens à la question et je ne suis jamais fatiguée de le faire !

il est difficile d’être écolo, mais à partir du moment où « on est convaincu » on s’y mets facilement, et puis c’est « progressif » on y arrive, mais doucement .

Conférence à l'Institut Français d'Oran, sur la nature et la beauté de la nature en Photos

comment t’es venue l’idée d’ouvrir ton blog "carnet d'exploration" ?

https://carnetdexploration.blogspot.com/

ce sont les plantes et mes escapades qui m’ont forcé la main hhhh et puis mon penchant pour l’écriture.

en me livrant à des aventures en forêt , je me suis mise à découvrir des choses : des plantes et des animaux, de belles montagnes à l’heure du crépuscule, des plages au bord desquelles il était possible de passer la nuit à la belle étoile…

en voyageant c’était le patrimoine riche de l’Algérie, encore des paysage et des lieux chargés d’histoires…

et je rentrais toujours avec un paquet de sentiments, d’images dans la tête et de choses à dire, donc des trucs à partager. Un ami informaticien, me suggéra la forme « blog » qui convient très bien à ma façon de raconter entre textes et photos.

et j’ai commencé à rédigé et à partager sur les réseaux sociaux, et j’ai eu de magnifiques retours…

de ceux qui partagent ma fascination pour les plantes et la nature.

De ceux qui comme moi, sont tombés amoureux de l’Algérie,

De ceux qui adorent s’aventurer et vivre en dehors des sentiers battus que nous dresse la société et la modernité…

De ceux et surtout « celles » qui admirent « la fille en moi » qui a décidé de ne as avoir peur

De tout ceux qui comme moi, travaillent dur pour réaliser leurs rêve ».

au réveil après une nuit de Bivouac, dans une magnifique plage entre Oran et Aïn Temouchent

As-tu fait des sacrifices en choisissant une voie d'aventurière?

Des sacrifices ?…avec les recul on les regarde plus comme ça, parce qu’on a choisit de tout laisser tomber pour faire ce qu’on aime:

Il y a par exemple le choix de «de travailler moins et gagner moins d’argent » pour aller passer son temps à randonner, escalader et contempler la nature,

Renoncer à une vie de luxe et de repos,

Faire des aventures et s’adapter à la nature (ce qu’on appelle la survivalisme) et même vivre écologiquement, ce qui est fatiguant, et difficile

Mais c’est un choix qui me procure paix et joie de vivre.

Contemplation, absolument dans mon élèment, Forêt de la Vierge Oran.

Pourquoi les plantes Aromatiques et médicinales?

Forêt de M'sila, Oran.

J’ai découvert les plantes au cours de mes études pharmacie, ce ne fut pas vraiment un choix, ça m’attirais, attisais ma curiosité, plus je les côtoyais, découvrais un peu plus, et plus j’étais surprise et avais envie d’en savoir plus…jusqu’à ce que je sois fascinée par la nature et son fonctionnement de manière générale…

Et parfois je me dis que ça remonte à très loin, aux premières années de ma vie, car j’ai grandis dans un village, ou la nature était l’élément le plus dominant.

Forêt de M'sila, Oran. après une matinée de Pluie.

Une petite description du meilleur endroit que tu as pu visité!

Novembre 2017: la vache qui pleure, Djanet, Algérie.

Pendant que je passais mon bac une amie à ma mère m’avait demandé ce que je voulais faire

-…ché po encore, mais je veux gagner de l’argent et voyager avec partout dans le monde ! avais-je répondu.

Je voulais voir le monde, mais je ne savais pas encore ce qui m’attendais en Algérie !

Les meilleurs endroits que j’aime y en a beaucoup mais j’aime particulièrement ceux où j’ai rencontré les gravures rupestres:

Quel sentiment ! si difficile à décrire…mais devant des fresques néolithiques je reste bouche bée, pleine de questions, rêveuse, je remonte le temps, pour essayé d’imaginer comment tout ça est pu arriver jusqu’à nous…

J’en ai vu plein à Djanet, la plus belle étant la vache qui pleure,

Celle de taghit qui sont cruellement dégradées,

Et celle d’aflou

Et ….Il me reste tant d’autres à voir…

Octobre 2017: Gravures rupestres, Taghit, Bechar, Algérie


Mars 2018: Gravures rupestres, El-Gheicha, Aflou, Laghouat, Algérie.

Parle-nous un peu des gens que tu as croisé dans ton chemin d'exploratrice?

Hhhh avant je ne m’intéressais qu’à la nature durant mes explorations, et bien sur les gens m’ont forcé à m’intéresser à eux.

J’ai été plus marquée par les gens du sud , je me dis que la modernité a causé moins de dégâts la bas

Ils ont le temps pour vous expliquer le chemin, vous faire visiter la ville , et même de vous recevoir, et de vous faire la conversation…

Mais sinon tous les algériens sont hospitaliers partout où vous allez, vous trouverez un lit et le couscous de votre mère ne vous manquera peut-être pas, hhhh

Avril 2016: Ksar d'Ighzer au crépuscule, Adrar, Algérie.

mes apprentis aux ateliers du désert, Ighzer, Adrar, Algérie.

Une histoire insolite lors d'un de tes Voyages?

Une randonnée avec un gamin de 11ans à Adrar, en quelques pas il m’avait raconté tant de choses en passant par: les plantes qui peuplent la région, comment déceler les traces d’animaux et leur interprétation, le système d’irrigation adapté au désert « fougara », le fonctionnement du village, un peu de géographie…

A la fin je lui avais dit « tu m’épates petit, à ton âge moi je ne savais pas encore tout ça ! »

Une journée typique de Chaima?

Question difficile …

j’ai des journées de 48h comme bcp de gens, entre le travail, la maison et la famille et ma passion….une vraie gymnastique, c’est vachement compliqué de trouver le temps pour faire ce qu’on aime !

le stress m’a atteint évidement et c’était un épisode dramatique de ma vie…mais j’ai réussi à soigner ça. le secret « la lenteur et ne pas se mettre de pression » j’ai appris à vivre « zenement » sans renoncer à ma passion !

Mais ce genre de question mérite un atelier hhhh

dans mon jardin je cultive des pommes de terre, d'autres plantes, et essentiellement de la lenteur et l'art de vivre paisiblement

Gibert jeune, Paris, France, j'y avais trouvé mon bonheur

Un livre qui t'as marqué?

"Le comte de monte cristo" d’Alexandre Dumas, Avant de voyager je lisais bcp et je n’ai pas laissé tombé ça, je lis plus de récits de voyages et d'aventures maintenant , et surtout des ouvrages sur l’écologie et la biologie aussi...

Mais ce livre reste le meilleur que j’ai lu de toute ma vie.

Es-tu optimiste par rapport à l'avenir de l'Algérie?

Encore une question difficile…

Mais…Oui , raison pour laquelle je suis restée ici , car oh oui j’avais la possibilité de partir …

Il y a des jours où je ne crois plus à rien…mais certaines personnes débarquant et arrivent à changer cela, en particulier : les gens qui sont pauvres et généreux, ils sont capable de partager ce qui leur reste sans penser à demain, et tous ces gens qui travaillent pour améliorer les choses…

Je me surprends moi-même à aller de l’avant malgré certaines difficultés …tant que je continue je me dis, que "l’espoir m’habite toujours …".

Aussi ce qui se passe dans le milieu des jeunes, il y a comme une prise de conscience, j’observe beaucoup de créativité, beaucoup de détermination chez certains. Ce qui réjouit le cœur et nous rassure un peu…

tous jeunes dynamiques et débordant de créativité, chacun excelle dans son domaine: photo, infographie, developpement personnel, écriture...et puis nous avons en commun: l'amour du Voyage.

Un conseil à la nouvelle génération?

Hhhh, Voyager évidemment …et en Algérie d’abord

Ce qui m’a aidé au cours de ma vie c’est surtout de « croire en moi et en ce que j’étais capable de faire » je crois que si chacun se donnait la tâche de « se découvrir, trouver ce pourquoi on est fait et se développer », beaucoup de jeunes ne se sentirait pas perdus, et le pays trouvera un nouveau souffle…

Et voyager est l’une des manières de mener cette « quête de soi »