toujours le Vendredi 30 Juin,
après la randonnée, on débouche "Naturellement" sur le phare...là où on a prévu de déjeuner.
il a été construit en 1865, "Naturellement" par les Français.
Hauteur: 63,6 m.
Portée lumineuse :21 milles nautiques soit 39 km.
alimentation: des panneaux solaires (la classe).
on salue les gardiens, on fait le tour du bâtiment, on explore...des débris en béton, feuilles de peintures détachées, du fer vieux et joliment rouillé.
des mots me viennent à l'esprit:
Vagues, Radars, Calculs, Signaux, Mers, Bateaux....
et autres choses: des histoires, des pas, des chuchotements, et des ordres...
on s'installe, on savoure: un sandwich, un fruit, l'eau, la vue...à cette altitude, tout est goutteux!
je réfléchis, j'écris...
Jawad se débrouille pour faire du thé, je le vois faire des allers-retours pour trouver des brindilles;
il réussit à faire un feu dans une grosse roche invaginée...
Alaa s'ennuie un peu, ni le bleu d'azur, ni le vert paradis, ni l'ocre des murs vieillis par les ans ne l'amusent...aucune couleur ne lui parle! il se contente de notre compagnie.
tableau grandiose, je me livre à mes grosses pensées et les mots qui ont longtemps occupé mon esprit, ces derniers temps:
- Aventurer: risquer, hasarder.
- Aventure: éventement imprévu, extra-ordinaire...
- Explorer: visiter l'inconnu, visiter en détail, examiner...
- solitaire: Qui est seul, qui aime vivre seul, Une personne qui reste volontairement à l'écart du monde.
"je suis plus sensibles aux êtres quand j'y pense que quand je les vois"
Georges Perros,
Papiers collés.
- Espace: étendue indéfinie contenant, englobant tous les objets, toutes les étendues finies. ou...un lieu que l'on partage avec personne!
- Temps: c'est là où ça fait mal, celui avec qui je suis brouillée!...on le définit ainsi: dimension de l'univers selon laquelle semble s'ordonner la succession irréversible des évènements ...pour lui j'ai imaginé tout ce qui va suivre!
Moi: Ô sage Gaïa*, que faire? le temps passe vite, les heures, les jours, les mois, et les ans...plus rien ne résiste. C'est comme si quelque chose nous propulsait de l'avant, et ne nous permettait plus de nous arrêter, de s'émerveiller devant une fleur, savourer un fruit ou admirer une œuvre, faire durer un moment, on ne sent plus le temps passer...c'est comme si nos vies étaient prisonnières d'un train qui roulerait à plein vitesse et à volets abattus, qui va droit à l'arrêt terminal, on se concentre dessus sans voir le chemin qui nous y amène...sans aucune pause, nous sommes pourtant monté par notre grès!
Ô sage Gaïa, si c'est une maladie...je voudrai en guérir!
Gaïa: la réponse se trouve dans ta description.
je prends le temps pour réfléchir un peu.
Moi: "On ne sent plus le temps passer !", répliquai-je.
Gaïa hocha la tête et continua pendant que j'ouvrai grand la bouche...d'étonnement :
Gaïa: il faut installer des habitudes...
je comprends, un flux d'idées se déverse vite dans ma tête, et je ne peux m'empêcher de l'interrompre...
Moi: apprendre à s'ennuyer, ainsi le temps sera obligé de ralentir; La routine, est le remède!
*Gaïa est une femme sage, avec qui je converse quand je me pose de grandes questions, c'est surtout un personnage fictif !!!
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