"notre sang coule à torrents
et creuse des ravins
entre l'ennemi et nous
vivre avec vous est impensable
au nom de ceux qui sont tombés
si vous comptez rester de force
c'est cette force qui vous abattra
main dans la main mes frères
si l'un tombe l'autre le relève
plutôt se briser que de plier
Ô pays, on t'en fait le serment."
poème énoncé au début du film "Lalla Fatma N'soumer"
de Belkacem Hadjadj
de Belkacem Hadjadj
il y a encore quelques jours, je ne savais rien d'autre sur cette femme, que son nom et son origine, et bien évidemment qu'elle joua un rôle important dans la révolution algérienne.
sinon; rien d'autre, que dalle!
c'était dans le programme, à la fin de la randonnée, faire escale à un autre village: "Soumer"
je suis toujours privilégiée, mon guide est toujours là et m'offre des commentaires sur tout:
-on ne détient pas beaucoup de documents sur elle! ceux
qui reste c'est son descendant qui les a.
-elle a eu beaucoup d'enfants?
mon guide me rigola au nez avant de répondre.
-elle fût marié pour une nuit seulement...
j'avais imaginé que son mari était mort!
-il avait de la chance qu'elle ne l'ait pas tué elle
même, elle était contre l'idée du mariage!
nous débarquons au village, devant cette résidence à la fois vieille, charmante, complétement originale, et qui fût considérée comme luxueuse de son temps. en effet Lalla Fadhma était l'unique fille d'une famille aisée, et avait sa propre chambre, ou elle pouvait s'isoler comme bon lui semblait.
nous rencontrons son descendants, qui bredouille devant nous des bouts de sa vie, je pensais au début qu'il n'était pas doué pour la parole en public.
les jeunes -villageois de Tirourda qui ont proposer de nous guider- me disent qu'il détient les documents et qu'il compte publier un livre, oui c'était clair.
nous entrons dans cette pièce presque "sacrée", elle a vécut ici, médité ici, "pensa" sa " révolution" ici...
les jeunes -villageois de Tirourda qui ont proposer de nous guider- me disent qu'il détient les documents et qu'il compte publier un livre, oui c'était clair.
nous entrons dans cette pièce presque "sacrée", elle a vécut ici, médité ici, "pensa" sa " révolution" ici...
elle est née en 1830, près de Aïn El-Hammam.
elle fût mariée de force à son cousin, mais refusa de consommer le mariage, le matin elle prend la fuite vers son village natal, ce qui lui valu d'être répudiée.
on dit qu'elle fût enfermée pendant un moment, ce qui la déprima...mais elle ne tarda pas à se ressaisir.
depuis son retour, elle passe ses journées dans sa chambre à méditer...peu à peu les gens du village ont recours à ces conseils, elle les reçoit hommes et femmes.
on commence à parler de sa sagesse, jusqu'à lui attribuer une certaine magie, en effet toute la personne de Lalla Fadhma est enrobée d'une aura mystérieuse...qui inspire respect et crainte, même dans les rangs de l'ennemi.
l'armé Française approche, et les bruits de la lutte aussi.
Lalla Fadhma s'occupe des pauvres et des malades, à l'aide des femmes du village elle se procure des provisions pour soutenir la résistance. elle va jusqu'à s'imposer dans les réunions masculines pour motiver les villageois, et les empêcher de renoncer à la lutte.
en effet pour elle s'allier à la France pour ne pas souffrir de la faim est un déshonneur...mieux vaut mourir!
Hautaine, et méprisante.... |
mais cette union ne put avoir lieu, son mari refusant toujours de la libérer.
elle mena plusieurs batailles, fit subir beaucoup de dommages à l'armée Française.
d'autres batailles seront perdues, Cherif boubaghla a été dénoncé et tué, Fadhma se fera capturée à son tour près de Tirouda en 1857, et sera incarcérée jusqu'à sa mort en 1863, à l'âge de 33 ans!
les témoignages qui lui ont survécus sont magnifiques, et à travers lesquels se dégage encore la grandeur de cette jeune femme...
son khôl, ses bijoux en argent et ses tatouages...
hautaine et méprisante, son port majestueux marqua longtemps les esprits des soldats Français.
une échelle en bois permettait de monter en haut, cette séparation faîte de poutres en bois grinçait sous mes pieds, décor nu, propice à la méditation! |
Ô, lalla Fadhma on aurait pas imaginé l'Algérie Libre sans l'existence de têtes fortes et coriaces comme toi et tous les autres!
to be continued
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